Elargissement
La France prête à "un éventuel geste" vis-à-vis des pays candidats à l'UE
par AFPil y a 23 ans2 min de lecture
PARIS, 3 déc (AFP) - La France est prête à "un éventuel geste complémentaire" en accordant une rallonge financière aux dix pays candidats à l'entrée dans l'Union européenne mais à la condition que cela permette de conclure définitivement les négociations d'adhésion, a déclaré mardi l'Elysée.
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Ces négociations ont constitué le sujet essentiel des entretiens au palais de l'Elysée du président Jacques Chirac et de son homologue polonais Aleksander Kwasniewski.
Face au blocage de ces négociations, la présidence danoise a proposé le 25 novembre une rallonge financière de 1,3 milliard d'euros afin de parvenir à un accord avant le sommet européen de Copenhague, les 12 et 13 décembre. Ce sommet doit entériner l'adhésion de dix nouveaux pays d'Europe de l'est et du sud à l'UE.
La France est "prête à examiner les propositions de la présidence danoise dans un esprit constructif", a dit la porte-parole de la présidence Catherine Colonna après l'entretien.
Ainsi, la France est disposée à faire "un éventuel geste complémentaire de façon à conclure définitivement les négociations", a-t-elle dit.
Mais elle a rappelé que les Quinze étaient aussi tenus par les accords conclus à Berlin, en 1999, et en octobre dernier à Bruxelles, fixant les plafonds du budget de l'UE pour les prochaines années.
Selon Mme Colonna, le président Chirac a ainsi noté que l'offre danoise "va au-delà de l'accord de Bruxelles", un accord qui, a-t-il dit, "répondait déjà très concrètement aux nombreuses demandes des pays candidats, en particulier de la Pologne".
La porte-parole a aussi souligné la nécessité du "respect du principe de la progressivité des aides agricoles tel qu'agrée à Bruxelles". Les paysans des nouveaux pays membres doivent recevoir 25% de celles touchées par les agriculteurs des Quinze et n'en percevront 100% qu'en 2013. Mme Colonna a également déclaré que les propositions danoises "n'ont pas encore été discutées ni validées" par les Quinze. Elle a précisé que M. Chirac devait en discuter mercredi soir lors d'un dîner près de Berlin avec le chancelier allemand Gerhard Schroeder.
Une première discussion est également prévue au niveau des ministres des Affaires étrangères lors du Conseil Affaires générales du 9 décembre, a-t-elle ajouté.